Le russe Vadim Borisovski, un des plus grands altistes du XXè siècle, aimait adapter des partitions pour son instrument. C'est lui qui a transcrit certains extraits du « Roméo et Juliette » de Prokofiev. Poétiques, comme les mélodies de Tchaikovski et Debussy dont s'est également emparé Pierre Lénert. Mais l’alto n’est pas le seul fil conducteur de ce programme, qui suit une véritable filière russe. Par l’empreinte, celle laissée par les ballets de Tchaikovski sur ceux de Prokofiev. Par les contacts indirects, tissés entre le compositeur du « Lac des Cygnes » et Debussy, qui en adapta trois extraits pour piano à quatre mains. Tous deux ont été en relation par Madame von Meck, la richissime mécène de Tchaikovski : elle employa, trois étés durant, les talents musicaux de celui qu’elle nommait Bussy et qui avait déjà composé certaines de ses mélodies. Connexions russes pour plaisir lyrique sans parole…